Le processus de rupture conventionnelle est un mécanisme délicat en droit du travail. Il suppose un consensus entre l’employeur et l’employé, matérialisé par une convention signée par les deux parties.
Dans une affaire récente portée devant les tribunaux, une question a été soulevée concernant la preuve de la remise de cette convention au salarié.
Dans cette affaire, un salarié a pris l’initiative de négocier une rupture conventionnelle avec son employeur. Les négociations se sont conclues par l’acceptation de l’employeur et l’homologation de la rupture conventionnelle par l’administration.
Toutefois, l’employé a ensuite contesté cette rupture, affirmant qu’il n’avait pas reçu un exemplaire original de la convention dans les délais lui permettant d’exercer son droit de rétractation.
La Cour de cassation, dans son arrêt du 10 mai 2023, a confirmé l’importance de la remise de la convention à l’employé, soulignant que l’employeur doit pouvoir prouver cette remise pour éviter tout litige ultérieur.
Lorsque l’employeur ne peut pas prouver qu’il a remis un exemplaire de la convention de rupture au salarié, la rupture conventionnelle est nulle et l’employeur doit payer des indemnités au salarié.
Cette affaire met en lumière le rôle crucial de la preuve de la remise de la convention de rupture conventionnelle dans le processus de rupture du contrat de travail.
Pour s’assurer une sécurité juridique optimale, il est en effet impératif que l’employeur puisse démontrer la remise de l’exemplaire de la convention au salarié, respectant ainsi la réglementation en vigueur et préservant la validité de la rupture conventionnelle.
Cass. soc. 10 mai 2023, n° 21-23041 D
PB Avocats